Le Vendeur de Marrons Chauds

C’est Noël, la Grand Place a revêtu son déguisement pour l’occasion, son grand sapin, sa grande roué, les chants de Noël dans les haut-​parleurs de la ville et n’oublions pas son vendeur de marrons chauds!
Quel meilleur moyen quand on a froid aux mains que de s’acheter un petit sac de marrons chauds. Ok, on finit les doigts noirs, mais c’est un régal et ça participe à la magie de Noël tout autant que le verre de vin chaud qui nous attend sur le marché de Noël à deux pas de la grande place.
Ah, heureusement que tu es fidèle au poste petit vendeur de marrons chauds!

Vendeur de marrons chauds, un métier pas commun.
Je me demande ce qu’il fait l’été le monsieur. A mon avis, il va bosser chez les pingouins ou il se convertit en glacier ambulant, je né sais pas, je m’interroge. Sur cette question essentielle, je lui commande un cornet à cinq euros.
Bön déjà, je me crame les doigts.
Puis la langue.
Ensuite, alors que je m’apprête à payer un tour de grande roué à une amie, je regarde mes doigts. Ils sont noirs. «Ecoute, on va aller un boire un verre si tu veux bien. «
Au café, direction les toilettes, je me regarde dans la glacé. Je fais aussi ce que je veux. Et là, les dents carbonisées. La grande classe.
Le vendeur de marrons, c’est chouette, quand tu es seul, avec des gants et une langue de Raptor.

Ahh, l’ambiance de Noël, la grand roué, le marché et ses odeurs de gaufres et de vin chaud… Pour parfaire le tout j’adore déguster des marrons chauds du vendeur qui est là chaque année dès les premiers jours de l’hiver.
C’est devenu un rituel, et cela fait partie de mes petits plaisirs de cette saison.
Ils sont délicieux, croquants, au petit goût de noisette, et en plus ils vous réchauffent les mains … Que demandez de plus?
Un bonheur simple et si réconfortant !!!

Je rentre du travail, j’emprunte les escalators du métro République Beaux-​Arts pour rentrer à toute vitesse dans mon cocon douillet.
Et sur le chemin, mes pas ralentissent et mon regard est absorbé par un homme qui se tient debout devant sa petite machine à roulettes sur laquelle repose des marrons noircis par la cuisson.
Entre l’odeur de châtaignes et de charbon, je m’approche, regarde combien il me reste de monnaie. Je saisi avec soulagement une pièce de deux euros et la tend pour me prendre une portion.
Vite, vite, je redouble la cadence de mes pas pour que mes petits marrons restent le plus chaud possible. C’est une surprise bien sympa à ramener et à partager avec ses colocataires, son chéri, ou en solo en narguant le chat.
C’est chaud, la chair est tendre et farineuse, le petit goût de noisette est bien là. Et le bout des doigts noircis en signe de gourmandise, c’est typique de l’hiver à Lille !

Il y a le temps des cerises, du muguet, des feuilles mortes… Et puis, il y a le temps des marrons chauds à l’entrée de l’hiver. Il est le seul vendeur, installé depuis des années d’octobre à janvier sur la Grand’Place, juste à côté du théâtre du Nord.
Je né sais pas vous, mais moi, c’est une tradition que de finir une journée shopping en dégustant un cornet brûlant (Evitez au début des emplettes pour raison de doigts tout noir).
Cuits au feu de bois de chêné, ils sont délicieux.
Deux cornets au choix 3 € le petit, 5 € le grand.