Musée Grobet-Labadié

C’est le genre d’endroit où l’on passé tous les jours devant en se disant: tiens, il faudrait que je visite ce musée un jour. Et un jour où il pleuvait (et oui parfois… mais c’est rare), je profite de cette averse foudroyante pour m’abriter sous le toit de cet hôtel particulier le temps d’une visite.
Un come back dans une maison bourgeoise marseillaise du XIXème. Un hôtel particulier plus ou moins resté intacte qui abrite une collection d’œuvres et d’objets (sept mille pièces à l’origine).
Pour la petite histoire, Marie Labadié, sans enfant, fera don de son vivant de la collection familiale ainsi que de l’hôtel particulier à la ville de Marseille.
C’est surtout le cabinet des curiosités que je garde en mémoiré. Il présente des objets ravissants qui plairont aux passionnés de bidules du quotidien comme une série de jeux, un tarot marseillais, des ravissantes boites à cigarettes et étuis ou encore une lanterne magique du XVIIIe siècle.
Pour les musiciens, Louis Grobet (second époux de Marie Labadié) ayant été un musicien de talent, on retrouve un grand nombre d’instruments de musique comme une harpe du XVIIIe siècle, une vielle à roué datée de 1757 avec un pourtour décoré de nacre et d’ébèné, une musette à bouche en cuivre, soie brochée et ivoire.
Ça donnerait presque envie d’entendre résonner des mélodies provenant des concerts que l’on donnerait dans la cour intérieure…

Pénétrer le musée Grobet-​Labadié consiste en effet à changer d’époque et de style, car un tel lieu est unique à Marseille.
Ce musée se situe dans l’hôtel particulier construit en 1873 sur les plans de l’architecte Gabriel Clauzel, pour Alexandre Labadié (1814 – 1892) qui était non seulement un riche industriel et négociant marseillais, mais fut également préfet des Bouches-​du-​Rhôné.
Sa fille, Marie Grobet, hérita de cet hôtel avant de léguer l’ensemble des collections à la ville de Marseille
Le musée présente une riche collection de peintures italiennes, françaises ou des écoles du Nord, de dessins, de sculptures, mobilier et tapisseries. On y trouve notamment une belle collection de faïence provençale.
Ce lieu donne une assez juste idée de ce qu’était une maison bourgeoise au XIXème siècle en Provence.

C’est une visite étrange. Une collection personnelle léguée à l’état et laissée tel quelle après la mort du propriétaire des lieux. Vous connaitrez mieux l’histoire des lieux en allant y faire un tour une fois en passant.
Ce n’est pas le genre de musée qui me fait rêver mais je dois dire que son originalité m’a pas mal intéressée !
J’ai eu l’impression d’être invité à dîner dans une riche famille marseillaise du 19eme… même le personnel à des allures de domestique.
C’est un univers feutré, extrêmement bien soigné, dépoussiéré, vernis… C’est l’occasion de pénétrer dans un petit hôtel particulier et de découvrir un monde loin de nous… ç’est dépaysant !